Histoire de la construction de l’école

L’école actuelle a été construite en 1885, à l’emplacement de l’ancienne école et du presbytère, par Auguste Clodomir Plonquet. Auguste Joseph Bidot, cultivateur au hameau « Le Château » était maire.L’école fut ouverte à l’enseignement en 1887. Dans les deux classes : une de garçons  , une de  filles, se répartissaient une soixantaine d’élèves.Pendant la construction, les garçons allaient dans les maisons sur la place et les filles fréquentaient l’école des sœurs « Célestines » devenue plus tard « La Colonie ».Le premier instituteur de cette nouvelle école est* Mr Théveno.

Le 10 avril 1881 le conseil évoque le vœu de transformer le presbytère en une école laïque de filles et s’engage à fournir au prêtre une indemnité de logement. Vive protestation du [1]conseil de fabrique contre ce projet qui va donner lieu à une [2]enquête publique.Entre le 29 avril et 16 mai Mr Henri Couesnon, commissaire délégué, procède à l’enquête publique. Le 4 juin 1881 le conseil municipal prend connaissance du procès-verbal de l’enquête : « convertir le presbytère en école laïque de filles ». Après examen des motifs d’opposition invoqués par les réclamants et le conseil de fabrique, sur 330électeurs, 53 seulement s’opposent au projet et 90 votent en sa faveur et le silence des absents est considéré comme un vote affirmatif ce qui donne un résultat de 217 avis favorable.La majorité de la population souhaite une école publique des filles, car il existe une inégalité réelle entre les garçons payant 1fr50 par mois et les filles 5fr.Le presbytère contigu à l’école des garçons remplirait les conditions les plus favorables à l’établissement d’un groupe scolaire.Le prêtre n’éprouverait aucune difficulté à se loger grâce à l’indemnité convenable qui lui serait versée. Cependant l’Evêque adresse une lettre de protestation  de détournement de destination du presbytère.Le conseil se voit dans l’obligation de passer outre à cette mise en garde et la création du groupe scolaire ne peut être envisagée ailleurs qu’au centre du village.Le 18 janvier1883, la création du groupe scolaire ne peut être différée et il n’y a dans le bourg aucun local qui puisse convenir à l’usage  de presbytère, il est donc décidé d’acheter un terrain.Après enquête de Mr Thévenot le choix se porte sur un terrain de bonne exposition appartenant à Mr Oudin (la poste actuelle). L’autorisation d’achat est votée et Mr Le Maire dresse les plans et le devis et donne connaissance de la loi du 1^ier juin 1878. L’établissement du groupe scolaire est voté à bulletins secrets par 7 voix sur 8 le 8 juin1882 et reçoit l’avis favorable du Préfet en juillet.Les plans et les devis sont étudiés par [3]Mr Marmottin et sont acceptés par arrêté préfectoral le 24 juillet 1884.Le Conseil considérant que la dépense totale pour les deux constructions, s’élève à 66 050frs. La commune est autorisée à emprunter la somme de 47 982fr donc elle sollicite une subvention de 18000fr auprès de différents organismes.Les différentes démolitions seront faites en 1885/86 et avec la vente des matériaux de récupération cela couvrira largement les frais.Le mobilier scolaire sera fourni par Dessornes, menuisier à Doue pour 1220,11fr.Le paiement des mémoires pour le presbytère se fera le 3/02/1887.Le paiement des mémoires pour le groupe scolaire et la mairie se fera le 14/11/1889.

 [1] Conseil de fabrique : La fabrique, au sein d’une communauté paroissiale catholique, désigne un ensemble de « décideurs » (clercs et laïcs) nommés pour assurer la responsabilité de la collecte et l’administration des fonds.

[2] La base du dispositif est une loi de 1810 votée pour garantir le respect du droit de propriété lors des expropriations.

La loi du 7 juillet 1833 a introduit l’enquête préalable à la Déclaration d’utilité publique (ou DUP). Il s’agit d’un cas particulier d’enquête.

[3] Architecte de Coulommiers, créateur de nombreux édifices publics.